Le syndicat de police appelle à ralentir le travail.

Appel à réduire l’intensité du travail

Depuis cette semaine, le syndicat de police Sypol appelle ses membres à réduire l’intensité de leur travail. D’autres actions, comme une manifestation, ne sont pas exclues, rapporte le syndicat. La source de mécontentement est la nouvelle loi sur les pensions, qui, selon le syndicat, accroît encore l’écart d’âge au sein de la police pour partir à la retraite.
Lors de la réforme de la police en 2001, l’ensemble du personnel de la gendarmerie pouvait conserver ses limites d’âge préférentielles pour la retraite : 54 ans pour les commissaires, 56 ans pour le cadre inférieur et moyen et 58 ans pour certains hauts commissaires.

Selon la nouvelle loi sur les pensions du 28 décembre 2011, publiée au Moniteur belge le 31 décembre de l’année dernière, ces exceptions pour les employés de police sont maintenues par l’article 88. Ceux qui ne rentrent pas dans ces exceptions verront leur âge de la retraite passer de 60 à 62 ans. « Dans certains cas, cela représente une différence d’âge de huit ans pour ceux qui font le même travail et reçoivent le même salaire », déclare Ruddy Callewaert de Sypol. « L’ambiance sur le lieu de travail se détériore sérieusement », affirme Sypol, qui souligne que l’objectif n’est pas de faire travailler plus longtemps ceux qui bénéficient déjà. « Il doit y avoir égalité pour ceux qui font le même travail ».

Inégalité

Les désavantagés incluent notamment les officiers de police de l’ex-police judiciaire et de la police communale, ainsi que le personnel dit Calog de ces deux groupes. « Cela concerne 2 500 à 3 000 personnes », selon Callewaert. Cela représente moins de 10 pour cent du nombre total d’employés de la police intégrée (40 000). Le syndicat de police a également porté plainte contre les nouvelles dispositions légales devant la Cour constitutionnelle.
Selon Sypol, enfin, les autres syndicats de police tels que le VSOA, l’ACV, le CCOD et le NSVP ne prennent pas en compte cette question « parce que les présidents de ces syndicats sont d’anciens gendarmes ».

Presse
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